Le principe premier de Gallica est de permettre une libre consultation à distance des documents répertoriés. La plupart (voire la totalité ?) sont en effet libres de droits d’auteur (attention ! cela ne signifie pas « libre de droits de reproduction »). Une consultation sur écran qui implique donc certaines contraintes techniques avec lesquelles la BnF (ou du moins son prestataire informatique) ne s’en est pas uniformément bien tirée.

Voyons déjà comment fonctionne la consultation d’un ouvrage numérisé. Prenons un livre en exemple : le réglement général d’exploitation de la Compagnie du Chemin de Fer Métropolitain de Paris daté de 1908, qui explique à destination des conducteurs toutes les règles et procédures de circulation des trains du métro parisien !

Si vous avez cliqué sur le lien ci dessus pour accéder au livre, vous vous trouvez normalement sur une page web qui présente plus ou moins 3 parties : un menu horizontal en haut de page, un menu vertical à gauche, et le contenu du livre numérisé.

  • Le menu horizontal regroupe en fait deux éléments : la référence de l’ouvrage, bien souvent tronquée, et le menu d’affichage. Ce dernier vous permet notamment de choisir la façon dont vous allez naviguer dans le livre, ainsi que d’autres options.
    • Notice. Affiche dans le menu de gauche une notice bibliographique complète de l’ouvrage : type de document, auteur, titre, date, etc. Le classique quoi !
    • (Table des Matières. Pour certains ouvrages, il existe une table des matière en mode texte, assortie de l’index du livre.)
    • Pagination. Toujours dans le menu de gauche, une liste des numéros de pages : il ne vous reste plus qu’à cliquer sur celle qui vous intéresse.
    • Chemin de Fer. Une méthode plus visuelle qui permet d’avoir un aperçu miniature de la liste des pages de l’ouvrage puis de cliquer sur celle qui vous intéresse.
    • Texte Seul. Supprime le menu de gauche et affiche le document en pleine largeur de page.
    • Plein Ecran. Ouvre une nouvelle fenêtre contenant uniquement le document numérisé.
    • Télécharger. Affiche une page permettant de régler les options pour télécharger l’ouvrage. Très pratique, voyons cela un peu après voulez-vous ?
    • Reproduire. Affiche une page de demande d’autorisation de reproduction et de devis. A priori si vous avez une imprimante et que vous gardez les documents pour usage personnel, la demande de reproduction ne devrait pas vous être d’une utilité débordante sur Gallica.
  • Le menu vertical optionnel vient d’être expliqué dans les sections précédentes, tout est clair ?
  • Le document numérisé ; cette partie se divise en fait elle aussi en deux sections :
    • Une barre de navigation. Elle contient un afficheur du numéro de page (le numéro de page de l’ouvrage physique, pas du document électronique), des flèches de navigation pour aller de page en page, un champ permettant de rentrer le numéro de la page que vous souhaitez consulter et enfin un lien vers la table des matières de l’ouvrage (lorsqu’elle existe).
    • Le document en lui-même, qui occupe bien sûr la plus grande partie de la page, et qui est affiché au format PDF (plug-in à installer si ce n’est pas fait). Ce qui veut dire que vous disposez des options habituelles d’un document PDF : sauvegarde ou impression de la page en cours, sélection et copie d’une zone du document, zooms avant et arrière, etc.

Armé comme vous l’êtes maintenant, vous savez désormais la plupart des manières de consulter un livre numérisé, dans Gallica.

Évidemment la consultation page par page, qui implique de charger une page après l’autre, s’avère fastidieuse lorsque l’on veut juste survoler quelques pages d’un livre qui en compte 500. D’autant plus que si vous souhaitez l’imprimer, ou le consulter en hors-ligne, vous aurez besoin d’un fichier contenant la totalité de l’ouvrage.
La possibilité de télécharger le document est donc la bienvenue. En cliquant sur « Télécharger » dans le menu horizontal, plusieurs options sont disponibles afin de déterminer quelles pages vous souhaitez inclure dans l’export. Sélectionnez ensuite le format du document (je vous conseille le PDF pour une utilisation simple). Cliquez sur OK : une page d’attente s’affiche, vous informant du traitement de l’export, puis au bout de quelques secondes (cela peut durer plus) s’affiche un résumé de l’export demandé, avec un lien pour télécharger le fichier.
Vous pouvez désormais consulter l’ouvrage directement sur votre ordinateur, beaucoup plus rapidement qu’en le chargeant page après page. Il vous est également possible de l’imprimer.

Maintenant que manque-t-il principalement à Gallica ? une recherche plein-texte !… Certes, certains documents un peu anciens (voire manuscrits) ne sont pas d’une régularité typographique indolore pour des logiciels d’OCR, mais la plupart des ouvrages numérisés sont au moins dans le même état que ceux d’Europeana qui ont eux tous été océrisés et permettent donc une recherche plein-texte. Pourquoi donc faire le travail à moitié ? :-)
A priori, Gallica va évoluer vers les fonctionnalités et la maquette du prototype Europeana : on peut donc supposer une disponibilité de la recherche plein-texte sur l’ensemble des 90 000 ouvrages numérisés (du moins pour ceux dont la typographie est traitable en OCR), et pas uniquement pour ceux numérisés en mode texte…

Prochain billet : la troisième et dernière partie de cet article sur Gallica (Les ouvrages pour les généalogistes).