C’est même non dans l’immédiat : les archives de l’Orne ne sont à nouveau plus en ligne et ce pour quelques semaines. La charge du serveur et les frustrations ouvertement beuglées par certains semblent avoir eu raison du service en test.

Selon le communiqué publié sur le site de l’Orne, cette fermeture temporaire permettra de générer les images de prévisualisations des pages de registres (traitement d’un mois sur le serveur), mais également de tester les capacités techniques du serveur et de la bande passante. Il est ainsi prévu d’augmenter cette dernière si l’accès aux documents se révèle toujours trop long !

Pour reprendre la question des archives en ligne et des enjeux en terme d’image et de communication institutionnelle (Lire le billet Archives en ligne et communication institutionnelle.)), on dirait bien que cette mise en ligne avortée aura causé du tort à l’image des archives ornaises. Un paquet d’utilisateurs mécontents aura, très souvent injustement, déversé sa bile sur le système mis en place, le logiciel de visualisation, etc.

Pourtant le directeur des Archives de l’Orne aura fait des efforts visibles pour signaler sur le site la surcharge des débuts, et pour indiquer sur quelques listes de discussions et forums les raisons du choix du logiciel Gaïa, en terme de gestion globale documentaire, mais aussi en terme de coûts pour la collectivité ornaise. Je suppose qu’il aurait fallu mettre en avant plus clairement ces avertissements, car il existe visiblement un grand nombre de frustrés qui ne les ont pas lus.

Monsieur Grognon

Je constate ainsi qu’il ne faut pas s’attendre à obtenir les encouragements de certains généalogistes : incapables de considérer la chance d’avoir un accès aux archives en ligne, ils voudraient que tout soit disponible sans délai et en adéquation exacte avec leurs attentes déconnectées des réalités locales et budgétaires.
Il faut dire que l’Orne est le premier département de mes recherches qui mette son état-civil complet en ligne. J’avais tellement attendu, que patienter même quelques minutes pour afficher les images des registres me paraissait largement acceptable comparé au service rendu.

Je propose donc une solution radicale lors de la prochaine mise en ligne des archives de l’état-civil : les mécontents chroniques auront interdiction de se connecter tant que le site sera en période de rodage. Les autres auront un compte d’accès avec mot de passe.
Les premiers n’auront qu’à attendre les améliorations de vitesse qu’ils réclament. Les seconds pourront profiter d’une bande passante passablement allégée.

Raphaël, propulseur de solutions 2.0 !