Et moi, quel généalogiste suis-je ?
Une fois de plus, Maïwenn (D’aïeux et d’ailleurs) a eu une excellente idée de billet sur son blog, en se demandant quelle généalogiste elle est. Elle y indique ses habitudes et méthodes en matière de pratique généalogique.
Sophie Boudarel a répondu à son tour, en complétant avec ses propres habitudes. Je me permet donc de reprendre l’idée afin de vous dire ce que je fais et ne fais pas quand je généalogise. À vous de me dire ce qui est bien ou pas !
Témoins, parrains, marraines…
Je n’ai pas relevé systématiquement les témoins, parrains, marraines, et autres présents cités dans les actes
Moi non plus, un peu par peur de « parasiter » ma base généalogique avec des personnes n’ayant aucun lien familial. Malgré tout, je note systématiquement dans l’arbre tous les témoins, déclarants, parrains et marraines pour lesquels j’ai suffisamment d’informations permettant de les rattacher à mes ancêtres directs (mention d’un lien de parenté, etc.).
Sur conseil de Maïwenn, je vais désormais noter un peu plus ces témoins, déclarants et parrains, même lorsque le lien de parenté n’est pas forcément évident. Il est vrai qu’une mention d’âge ou un métier peut parfois être suffisante pour confirmer l’identité d’un témoin.
Tenir un journal de recherche
Je ne note pas les registres, lieux, périodes, où je fais chou blanc. Au risque de me les retaper un jour
Depuis plusieurs mois, je tiens systématiquement des journaux de recherche par département où je note en détail :
- les registres consultés (paroisse/commune, années, collection du greffe ou de la commune, etc.)
- les personnes et actes recherchés en particulier
- les éventuelles pages ou années manquantes
J’espère ainsi, en organisant le tout après coup, pouvoir me faire un résumé synthétique de ce qui est fait et à faire, afin de ne pas chercher à nouveau un acte là où je ne l’ai déjà pas trouvé. Et ça marche pas trop mal jusqu’ici !
Lecture en diagonale
Je parcours les registres en lecture automatique, repérant les trois ou quatre patronymes en tête sur le lieu… Le jour où je ferai un peu plus de généalogie descendante, je vais m’amuser
Idem, je pratique souvent la lecture en diagonale des registres, dès lors que je cherche un ou plusieurs noms précis : je finis par ne regarder que les patronymes dans les actes, que je zappe s’ils ne me concernent pas. Avec les risques de raté que la lecture diagonale des registres induit.
Pourtant plusieurs fois je me suis dit que ce ne serait pas mauvais de faire des relevés systématiques de registres, comme Maïwenn à des fins de généalogie descendante. Mais ça prendrait un temps considérable, et je préfère déjà bien avancer en ascendante avant de me lancer dans une descente :)
Autre problème de taille : à fonctionner comme ça, on loupe souvent l’acte de décès d’ancêtres (souvent maternels) qu’on ne connaît pas encore. Et hop, on doit se refarcir le registre (sauf si les registres de sépultures ont été séparés, ce qui est finalement plutôt cool).
Différencier décès et inhumation
Je fais rarement l’effort de différencier décès et inhumation.
Je différencie les décès des inhumations, autant que les naissances des baptêmes, quitte à ne remplir aucune date ni aucun lieu de naissance si l’acte de baptême ne les indique pas précisément. Je me suis aperçu que c’était un peu gênant dans Heredis, qui ne semble pas afficher le lieu de baptême dans les vues synthétique, et je me retrouve donc avec des ancêtres apparemment sans lieu d’origine… Mais au moins c’est précis, maniaque que je suis.
Lieux-dits
Pour les lieux-dits (les subdivisions de Geneanet), j’essaie d’être relativement disciplinée
Je mentionne la subdivision si connue, même lorsqu’il s’agit du bourg de la paroisse. Par contre la façon dont je notais les subdivisions dans GeneWeb n’est visiblement pas la même que dans Heredis, c’est joyeux à harmoniser.
Noter les sources ?
Je n’utilise jamais le champ « Source » sur Geneanet ou dans mon logiciel pour les actes d’état civil.
Je ne me suis pas fixé de restriction quant à l’utilisation du champ source, par contre je profite du transfert de ma généalogie de GeneWeb vers Heredis pour compléter toutes les infos qui n’avaient pas été encore sourcées.
Sauvegarder sa généalogie
Je fais peu de sauvegardes
Oups, moi aussi. Il existe pourtant des méthodes super simples, comme s’envoyer son fichier source ou Gedcom par e-mail (si vous conservez les mails sur le serveur), mais je ne me botte pas assez le derrière. Je fait tout de même de temps en temps (mais pas assez souvent) une copie de mon dossier généalogique (arbre, photos, actes numérisés, transcriptions, etc.) sur un disque dur externe. Et si un jour mon ordi casse… j’irai me rassurer ici.
Outils web utilisés
Je Google beaucoup, Geneanete pas mal (et j’ai repris mon abonnement Privilège), Gallicate doucement mais sûrement […]
- j’archives-numérisées-en-ligne énormément
- je google pas mal, notamment dans Google Books
- je généanete aussi mais point trop, pour ne me gâcher le plaisir avec des généalogies déjà faites (sauf quand je bloque vraiment), tout comme lorsque je bigénete
- je gallicate fréquemment et j’y ai déjà trouvé de nombreux documents intéressant directement des ancêtres
- je FranceGenWebise de temps à autres.
Charte de nommage des fichiers
J’ai mis un moment à m’astreindre à une charte de nommage pour mes fichiers et répertoires
J’ai une charte de nommage pour mes actes numérisés (NMD et BMS) que j’ai optimisée tout récemment. Elle est certainement imparfaite mais je vous la donne tout de même :
numéro sosa si existant . type d'acte _ prénom(s) _ nom _ département d'archives _ greffe / communale . ville / paroisse _ date (jj-mm-aaaa) _ vue (si archives en ligne)
, ce qui donne par exemple :
192.B_Jean_Dupont_AD33g.Langon_10-03-1743_v248.jpg
Je n’ai par contre adopté aucune charte de nommage pour mes autres archives, photos, etc. Sur cette question de charte, voir les propositions de standards de nommage de GeneWeb.
Contacter ses cousins Geneanet
Je contacte systématiquement les généanautes avant de mettre sur Geneanet les données que j’ai pompées sur leur arbre.
Hum. Il fut un de mes jeunes temps où je dois avouer que je reprenais un peu des généalogies toutes faites, en les insérant dans mon arbre : l’idée était surtout d’avoir les infos au cas où je sécherais pendant mes futures recherches sur ces branches familiales. Mais je me suis vite aperçu que :
- je sourçais insuffisamment ou mal (ou pas du tout)
- je donnais l’impression d’avoir moi-même effectué ces recherches
- quel intérêt de gonfler sa généalogie sans la faire soi-même ?
Depuis j’ai effectué du ménage en gardant essentiellement mes propres données, mais je garde sous le coude les coordonnées de cousins et leurs recherches (sans trop m’en inspirer), pour le cas où un blocage surviendrait.
Mettre à disposition ses GEDCOM
Par contre je propose facilement des GEDCOM et mes actes consciencieusement nommés
Moi aussi… m’enfin personne me les a demandé pour l’instant !
Acheter un acte ?
Parfois par flemme de me perdre dans les multiples paroisses d’un département, je préfère dérouler un peu la pelote de laine en achetant un acte su Bigenet
Je me sers parfois de Bigenet pour resserrer chronologiquement mes recherches (lorsque je connais le lieu, cela permet de cibler une année précise si l’acte est indexé) mais je n’ai encore jamais passé le cap de l’achat d’actes. Ça me donne l’impression de « tricher, » pourtant c’est vrai que comme Maïwenn je pourrais économiser pas mal de temps de recherche en me laissant aller par moment.
Aller aux archives
Aller aux archives en tant que lecteur me manque.
J’aime beaucoup aller aux archives et accéder à des documents anciens, parfois signés de mes ancêtres, où qui parlent d’eux. Par contre je n’aime pas :
- attendre les levées
- certains magasiniers parfois peu amènes (jeu de mot inside)
- aller aux archives pour consulter des registres numérisés ou sur micro-films (autant le faire à la maison)
Et comme j’ai déjà beaucoup, mais alors beaucoup, parlé aujourd’hui, je vous laisse patienter quelques jours pour lire la suite de mes bonnes et mauvaises pratiques généalogiques.
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