Généalogie des prénoms de baptême
Lorsqu’on consulte les registres paroissiaux ou d’état-civil, on tombe parfois sur des prénoms pas très courants mais qui ont l’air de se transmettre régulièrement, de génération en génération. Parfois des parents vers les enfants (il n’est pas rare qu’un nouveau-né soit baptisé du nom de son père ou de sa mère), mais plus souvent des parrains vers les enfants.
Le cheminement d’un prénom à travers les âges est plus difficile à étudier que les filiations, car les actes de baptêmes ne nous renseignent pas toujours précisément sur les parrains et marraines.
Un Austremoine à Ardes (63) [1], une Ursule à Saint-Georges-d’Oléron (17). S’il y toujours eu dans certaines familles des traditions dynastiques de prénom (par exemple de père en fils aîné), la transmission d’un prénom de génération en génération passe parfois par des chemins détournés. Si bien que dans un village, un prénom aura pu passer les siècles, ou tout du moins des décennies, de famille en proches, d’amis en famille, de proches en amis.
Un exemple au hasard, le petit Eutrope René Blanchard qui eu pour parrain Élie Eutrope Martin le 4 février 1767 à Saint-Georges-d’Oléron (cliquez pour voir l’image en plus grand) : Qui sait d’où venait le prénom « Eutrope » du parrain ? Peut-être Eutrope René sera-t-il lui-même un jour parrain d’un petit Eutrope ?
Tel enfant aura été baptisé Aubin par son oncle Aubin, lui même baptisé par son grand-père Aubin, lui même baptisé par Aubin, boulanger du village, lui même baptisé par un laboureur baptisé Aubin par son cousin Aubin…
De même qu’une seule souche d’un patronyme rare aura pu donner de nos jours de multiples foyers, le porteur d’un prénom unique aura sûrement, par la transmission du prénom lors des baptêmes, « donné naissance » à une foultitude de porteurs quelques siècles plus tard :-)
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