Où le lecteur s’imprègne d’Europeana…

Pour finir la trilogie des plus ou moins bibliothèques en ligne, penchons-nous sur Europeana (www.europeana.eu), « la contribution française à la Bibliothèque Numérique Européenne« . D’une certaine façon, Europeana tient à la fois de Gallica (voir les articles sur ce blog ici, ici et ) et de Google Books (voir l’article sur ce blog ici) : bibliothèque numérique gratuite en ligne permettant la recherche plein-texte dans les ouvrages mis à disposition. Que demande le peuple les généalogistes ?.

Europeana n’est cependant pas un dispositif définitif. Heureusement d’ailleurs, car il est encore imparfait. Il s’agit en fait d’un « prototype de bibliothèque numérique« , dixit la page d’aide du site, destiné à « alimenter la réflexion au niveau européen sur la bibliothèque numérique européenne« . On nous explique ainsi qu' »Europeana n’est donc pas un produit fini et n’a pas nécessairement vocation à évoluer vers une version définitive. En revanche, une nouvelle version de Gallica, qui reprendra les fonctionnalités d’Europeana en les complétant et en les améliorant, sera mise en ligne prochainement.« . Il convient donc de bien prendre en compte ces précisions avant de s’effondrer devant les improbabilités actuelles de cet outil !

Il faut en tout cas reconnaître au site Europeana un sens pointu de la pédagogie :
Des pages d’aide très complètes (cliquez sur le point d’interrogation bleu, en haut à droite du site) permettent clairement de voir à quoi on a affaire, notamment sur les méthodes de recherches ou les types de documents accessibles.
Qui plus est, une démo animée explique le fonctionnement du site, étape par étape (http://maquette.bnf.fr/labs/scenario/Europeana.demo.html). Bien. Sauf qu’il faut la trouver cette démo. Ayant noté le lien dans mes favoris, en prévision de cet article, je me suis trouvé bien bête en ne sachant plus du tout d’où me venait l’url. Sur la page d’accueil d’Europeana, cliquez sur la troisième icône, en haut à droite (« à propos« ), pour tomber sur une page intitulée « Le projet : le contexte, les acteurs, le calendrier » ; en bas de la page, dans l’avant-dernier paragraphe, cliquez sur le lien « maquette » : vous avez dix secondes pour cliquer sur le lien « Cliquer ici pour accéder au démonstrateur Europeana » et ainsi trouver la démo ! Une démo intéressante et très claire, puisque visuelle (l’animation reprend des captures d’écran animées et anotées). Cette démo semble plutôt correspondre à un prototype de maquette qu’à la maquette en elle-même : on y découvre en tout cas des fonctionnalités pas encore possibles (recherche avancée) ou différentes de la version actuelle (opérateur de recherche ET par défaut alors qu’Europeana impose par défaut le OU). Ne pas s’y fier entièrement, donc.

Faisons « déjà » un point sur le contenu d’Europeana. Le site parle de 12 000 documents numérisés, dont 7 000 accessibles via l’interface Europeana.eu. Pour ces 12 000 ouvrages, 4 000 autres sont consultables sur le site de la bibliothèque électronique hongroise et 1 000 autres sur celui de la bibliothèque numérique portugaise. Les 7 000 documents numérisés pour la France sont tous également consultables via Gallica.

Côté graphique, Europeana paraît indéniablement plus fluide, ergonomique et aéré que Gallica (qui prend souvent l’allure d’une page perso). Trois couleurs sont mises en avant et sont définies comme telles : le bleu pour rechercher, le orange pour consulter et le vert pour personnaliser. Ainsi la fonction des différents modules d’Europeana est repérable au premier coup d’oeil.
L’ergonomie n’est pourtant pas à tous les coups une réussite. Les différents modules sont déplaçables afin de personnaliser son espace de travail, même si cet intérêt en apparaît un peu limité : ces éléments ne s’intègrent pas toujours pleinement à l’ensemble, et laissent une impression de désordre, la place sur les côtés de la page de consultation étant à peine assez large pour contenir les modules…

Malgré tout, si entre Europeana et Gallica votre coeur de chercheur balance, une des pages de présentation d’Europeana donne quelques indications quant au futur des deux outils :

Au cours des prochains mois, l’architecture technique de Gallica va évoluer pour permettre la mise en place des fonctionnalités élaborées dans la maquette et le prototype d’Europeana, améliorées et complétées. L’ensemble des documents de Gallica seront progressivement migrés dans la nouvelle architecture et les interfaces seront refondues pour aboutir à une nouvelle version du site.

Puisque Gallica devrait migrer prochainement ses collections vers le système testé par Europeana, il demeure juste à espérer que Gallica conserve les améliorations apportées par Europeana en terme de fluidité et de rapidité de consultation, sans s’alourdir du système de recherche qui manque encore malheureusement de précision… Dans tous les cas, le « rythme annuel d’accroissement de 100 000 ouvrages numérisés supplémentaires » est plus qu’encourageant pour tout un chacun.

À l’avenir, si vous cherchez des informations sur Europeana, et notamment les ouvrages pour la généalogie qui y sont disponibles, cliquez sur Europeana dans le nuage de tags (colonne de droite) ou sur ce lien direct :
http://desracines.free.fr/blog/tag/Europeana.

À suivre demain : un billet détaillant les méthodes de recherche sur Europeana…