Des légendes aux faits : les migrations de la famille Piéchaud
Mise à jour : cet article date de 2008 et est à compléter par celui-ci plus récent : L’ascendance Piéchaud en Auvergne enfin débloquée.
Plutôt que de vous raconter toujours la même histoire dans plusieurs billets, je vais ici tout vous dire sur ma branche patronymique, les Piéchaud. En tout cas les bases. Mais voui !
Mon grand-père est né à Bordeaux. Dans ma petite tête, cela faisait des Piéchaud une famille bordelaise. De préciser que son père était lui-même né à Bordeaux, de même que le père de son père était né à Abzac en Gironde, et la mère de son père à Bordeaux. Mais voui !
Au-delà (c’est à dire, aux yeux des enfants, au Moyen-Âge voire à la Préhistoire), il y avait bien cette légende familiale qui donnait aux Piéchaud des origines auvergnates (on n’était pourtant pas limonadiers), avec cette jolie étymologie du patronyme qui domiciliait nos ancêtres aux pieds (chauds) des volcans. Oui, ces volcans éteints depuis des milliers d’années.
Avant d’avoir pu me lancer dans une quelconque généalogie girondine, j’ai eu l’extraordinaire chance de découvrir, il y a environ deux ans, les mémoires d’un ancêtre : Louis-Guillaume Piéchaud, né en 1811. Louis-Guillaume, c’est un type qui, s’il n’avait pas que des bons côtés, avait tout pour (me) plaire : il mettait un accent sur son nom, il était très porté sur la généalogie et les portraits de famille, et il a laissé trois beaux volumes de ses mémoires.
Et bien Louis-Guillaume n’est pas né à Bordeaux ni même à Abzac comme ses enfants ou son épouse. Il naquit à Chéray, en la commune de Saint-Georges, île d’Oléron, département de Charente-Maritime. Toujours selon mon ancêtre, son père Guillaume était aussi né sur l’île, fils d’Élisabeth Etellier, une oléronaise, et de Jean Piéchaud, un marchand d’étoffes venu d’Auvergne1 :
C’est ainsi que vers 1770 arrivèrent à l’île d’Oleron deux frères et une sœur Piéchaud natifs de la paroisse de Louche2, Province d’Auvergne, évêché de Clermont, département du Puy de Dôme, pays où se fait particulièrement le commerce de la toile et du linge de toute espèce, d’autres documens [sic] les diraient natifs de Pradée, commune d’Allége3, dept. du Cantal, Auvergne. Toutefois la première version se trouve conforme aux actes de mariage et de décès, elle est donc la plus probable.
[Note : mon ancêtre fait ici une erreur, car c’est en fait bien de Pradiers que les Piéchaud sont originaires !]
Louis-Guillaume Piéchaud ne remonte pas plus loin. Les souvenirs de famille se fondent dès lors dans les récits de légendes. La branche auvergnate sera donc pour moi une pleine découverte !
Vous le voyez, afin de suivre les péripéties de la branche Piéchaud, il faudra parcourir les archives de trois départements : la Gironde, puis la Charente-Maritime et enfin (?) le Puy-de-Dôme ou le Cantal. Depuis cette année cependant, la distance n’est plus trop un problème pour ce qui concerne le squelette des recherches : la Gironde, la Charente-Maritime (et éventuellement le Cantal) ont désormais leurs registres paroissiaux et d’état-civil en ligne ! À ceci près que la Gironde ne propose pas encore de numérisation pour Bordeaux ou Abzac…
À noter pour compléter le tableau qu’il existait une famille Piéchaud en Gironde, à Pessac : les tables décennales de la commune révèlent de nombreux actes au courant du XIXème siècle. Ce sera également une autre étape de recherche, afin de déterminer si cette famille se rattache à la mienne ou bien si la similarité du nom n’est que simple coïncidence…
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